Le jardin – Louise Glück
Le jardin t’admire.
En ta faveur il se barbouille de pigment vert,
des rouges extatiques des roses,
pour que tu y viennes avec tes amoureux.
Et les saules —
vois comme il a formé ces vertes
tentes de silence. Mais
il y a autre chose qu’il te faut,
ton corps si doux, si vivant, parmi les animaux de pierre.
Avoue qu’il est terrible d’être comme eux,
de n’avoir plus mal.