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Poème – Jean Cocteau

Poème – Jean Cocteau

Ah ! lorsqu’un jour, privé des merveilleuses lèvres
Et de l’espoir naïf pour les durs lendemains,
Je fuirai tristement avec mes vieilles mains
L’horreur de rencontrer ma bouche aux vieilles fièvres.
Lorsque les souvenirs à la sourde rumeur
Me rediront ma vie et ses tendres névroses
Et que je verrai fuir le Dieu couvert de roses
Alors, et seulement, je comprendrai qu’on meurt.
Je veux lire sans croire à la suprême page !
J’accepte comme un don le soleil du Printemps !
Et l’amour fier d’avoir un prêtre de vingt ans,
S’il doit se taire un jour me fait un beau tapage !

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