Par un soupirail étroit – Guillain Méjane
Par un soupirail étroit, mon corps s’écorche, mes pensées se figent vers les caves d’une ville éteinte et tortueuse, dont je me suis déjà évadé.
Son astre éteint coule sur les visages livides. Derrière les murs, nos ombres. Un froid primaire se terre, attend le coucher du soleil pour saisir les imprudents. Et voler les restes de leur vie.
Ici on rampe, on se traîne.
Depuis des arrière-cours discrètes, des escaliers perpétuels montent vers d’autres étages, me détournent vers d’autres états. J’y croise un ami que je pensais éloigné. Il ne me voit pas.
La basse ville et moi. Une histoire intime de perdition et de grande évasion.