Absence water – Gigi Cifali

La pérennité de l’architecture est affaiblie de nos jours. Le travail photographique « Absence water » révèle les transformations et la nature éphémère de nos modes de vie et des lieux où nous passons notre temps.

Ces images captent le déclin des piscines publiques au Royaume-Uni. Il représente des piscines construites dans différentes villes anglaises du début du XXe siècle et maintenant abandonnées. Avec les détails somptueux de leur architecture, ces bains révèlent l’optimisme et les aspirations de la société victorienne. Ils contiennent des souvenirs de bien-être collectif complet. Ces bâtiments sont devenus peu rentables et ont été laissés vacants au cours des dernières décennies, suite à une diminution significative des visiteurs préférant des possibilités plus modernes : vacances à bas prix, autres activités sportives et socialisation liées au développement de la technologie.

Aujourd’hui, ces espaces vierges, vétustes et préservés, ont perdu leur fonction de loisir et ne se conforment pas aux pratiques architecturales successives. Représentant une période spécifique, sa société et ses conditions culturelles, ils sont les preuves durables, figés dans le processus continu de mutation du territoire.

En même temps, le travail nous donne la possibilité de réfléchir sur l’eau : sur sa fonction et son importance pour le développement et la croissance de l’homme et de la société. L’eau détermine la richesse, elle est indispensable à la vie et son manque conduit inexorablement à la ruine, exactement comme cela est arrivé à ces piscines.

Ces architectures, par leur charme, nous montrent les effets du temps et leur action irréversible, la ruine, le sentiment de vide qui les entoure et les remplit. Pourtant, ils sont le témoignage et la mémoire d’un âge relativement proche, où ils étaient des lieux pleins de voix et de rires, et le cœur battant d’une vie.