Une sainte – Nérée Beauchemin
Chère défunte, pure image
Au miroir des neiges d’antan,
Petite vieille au doux visage !
Petite vieille au cœur battant
Des allégresses du courage,
Petite vieille au cœur d’enfant !
Auguste mère de ma mère,
Ô blanche aïeule, morte un soir
D’avoir vécu la vie amère !
Figure d’âme douce à voir
Parmi l’azur et la lumière
Où monte l’aile de l’espoir !
Beauté que nul pinceau n’a peinte !
Humble héroïne du devoir,
Qui dans le Seigneur t’es éteinte !
Je t’invoque comme une sainte.