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Villa Savoye – Le Corbusier

Villa Savoye – Le Corbusier

L’un des bâtiments les plus importants de l’architecte parmi les 17 de Le Corbusier qui ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO est la Villa Savoye, la retraite de fin de semaine créée comme une version moderniste de la maison de campagne française.

Achevée en 1931, la Villa Savoye est l’une des maisons les plus importantes du 20ème siècle. Bâtiment clé dans le développement du Style International du Modernisme, c’est l’une des seules maisons en France à avoir été déclarée monument national du vivant de l’architecte.

Conçue comme une maison de vacances pour la famille Savoye, c’était le dernier bâtiment de la série de maisons privées « villas blanches » de Le Corbusier créé en collaboration avec son cousin Pierre Jeanneret, qui a travaillé avec Le Corbusier sur un certain nombre de ses projets les plus célèbres.

La maison occupe un site à Poissy, une petite commune en dehors de Paris, dans un champ qui était à l’origine entouré de bois.

Le cahier des charges du client comportait peu de restrictions, donnant à Le Corbusier la liberté de réaliser une maison qui exprime ses Cinq Points d’architecture – les éléments clés qu’il jugeait nécessaires pour l’architecture moderne.

Il s’agit notamment de pilotis qui soulèvent le bâtiment au-dessus du sol, d’un toit plat qui pourrait servir de jardin et de terrasse, d’intérieurs ouverts, de fenêtres à ruban pour la lumière et la ventilation, et d’une façade libre indépendante de la structure porteuse.

La Villa Savoye est aussi une démonstration de la croyance de Le Corbusier en la maison comme « machine à vivre » – un concept basé sur l’admiration de l’architecte pour les automobiles bien construites et les bateaux à vapeur transatlantiques.

Cela se traduit par un aménagement du territoire – avec des espaces aménagés pour maximiser l’efficacité – et une esthétique minimaliste.

Une rangée de colonnes minces en béton armé soutient le niveau supérieur, peint en blanc. Le niveau inférieur est en retrait et peint en vert comme la forêt environnante pour créer la perception d’un volume flottant au-dessus.

Les vitrages courbes et coulissants au niveau du sol correspondent au rayon de braquage des automobiles de 1929. Cela permettait au propriétaire de passer sous le plus grand volume et de rentrer facilement dans le garage intégré. C’est aussi un clin d’œil à l’intérêt de Le Corbusier pour le design automobile.

Le niveau inférieur est dédié à l’entretien et au service de la maison, tandis que les espaces de vie sont situés à l’étage supérieur.

Les bandes de fenêtres – une caractéristique commune à l’œuvre de Le Corbusier – sont conçues pour s’ouvrir en glissant les unes sur les autres et sont placées au milieu de la façade à l’étage supérieur afin d’apporter le plus de lumière possible.

Une série de rampes, ainsi qu’un escalier en colimaçon sculptural, relient les deux étages et sont destinés à assurer un mouvement graduel entre les niveaux.

Au premier étage, un grand mur de verre coulissant ouvre les espaces de vie à une terrasse extérieure. De là, une rampe mène au jardin sur le toit, qui est entouré de murs courbes. Un grand triangle de fenêtres offre des vues de la rampe aux espaces intérieurs.

Les intérieurs présentent des plans de blocs de couleur et des meubles encastrés qui ont également été conçus par l’architecte.

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