La prière du vieillard – Nérée Beauchemin
Vers cet éternel lendemain,
Dieu des temps, c’est toi qui me pousses ;
Dans la douceur de la secousse,
Je sens la douceur de ta main.
Comme un enfant, l’âme ravie,
Je m’abandonne à ta bonté,
Et je bénis la volonté
Qui prolonge encore ma vie.
D’un esprit lucide, je crois
En la grandeur du privilège
Et de la grâce qui m’allège
Le poids de mes dernières croix.
Malgré la crainte coutumière
Qui me fait trembler devant toi,
C’est avec la plus vive foi
Que je marche vers ta lumière.