Le vent qui souffle du couchant – Nérée Beauchemin
Toi qui marches vers le couchant,
Passant, dont l’ombre au loin s’allonge,
Sors de la pénombre du songe
Et relève ton front penchant.
Le vent qui soulève les voiles
De ton crépuscule incertain,
Le vent qui souffle du lointain,
Prélude au lever des étoiles.
Toi qui marches vers l’Inconnu,
Sous le frisson qui te pénètre
Jusqu’au plus profond de ton être,
Tu trembles comme un homme nu.
Voici l’invisible frontière
De ces impénétrables lieux
Où commence à poindre, à tes yeux,
Le lever de l’autre lumière.
Oh ! la grandissante clarté,
Qui, de plus en plus, t’illumine
Et t’annonce l’heure divine,
L’approche de l’éternité.