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Plage – Birago Diop

Plage – Birago Diop

Un grand soleil, un soleil de soir éblouit
Sur l’océan que blanchissent les volutes,
L’embrun comme de vains rêves s’évanouit
Dissipé par la folle fuite des minutes.

Dans les recoins où l’inconscient s’enfouit
D’indistinctes questions naissent et luttent
Et le murmure des vagues semble un oui
Aux plus angoissantes qui hantent la brute.

La voix de la mer en moi obscurément
Réveille l’écho d’autres voix angoissées
Et je sens avoir pensé, en d’autres temps,

Les éternelles et défuntes pensées

Qu’elle roule dans son grand linceul mouvant
Et que jadis les vagues ont cadencées.

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