Les deuils de l’enfance – Franck Venaille
(Extrait)
Les deuils de l’enfance sont lourds à porter je le sais
La tristesse n’est pas occasionnelle : c’est le socle de toute vie !
Enfants regardez-moi qui suis du même monde ludique que
(regardez-moi bien)
le vôtre
Le combats pour vivre
donc & donc !
Ne me laissez pas debout, sous l’ampoule unique, dans ce couloir jaune
de long en large
Ne me laissez pas seul face à l’Éternel
qui pourrait rompre les digues et déverser sur les
ville des millions de m3 d’eau-de-colère
Je suis prêt à vider la mer afin de ne pas voir cela & pour apprendre comment le Très-Haut s’accommoderait d’une serpillière pour essorer tout ce que nous avons en tête (je veux dire dans la pensée) d’inavouable