Baobab – Dox
Tu te dresses
Colossal
Et pourtant
Tu es tendre comme un enfant
Baobab
Indigeste
Gigantesque bouteille
Vidée de son eau
A-t-on arraché
Tes feuilles
Désormais disparues ?
Tes mains nues
Dressent le spectre
D’une horde en agonie
Criant au ciel sa litanie
Rien d’ombre
Pour le voyageur fatigué
Qui se repose à ton pied !
Quelles prières
Lancent-elles
Ses mains nues ?
C’est pour que cesse
La sécheresse !
Pauvre !
Qui n’a même pas de fleurs
Vivant cet espace nu
Lésé
Usé
Par la Nature
Et déshérité
Comme Elle !