L’église disparue de Sant’Angelo
Le campo Sant’Angelo est une place très large du sestiere de San Marco à Venise. L’une des raisons de sa taille importante est qu’il y avait auparavant une église sur la place, San Michel Arcangelo. L’église a été détruite, mais on voit encore son oratoire, et son vera da pozzo.
Le sujet du puits est un rappel à l’oratoire, l’oratorio dell’ Annunziata. On y voit figuré sur une face l’archange Gabriel à genoux avec un lys, et sur l’autre Marie en prière pendant l’annonce de sa maternité divine par l’archange Gabriel.
L’église Sant’Angelo (Sant’Anzolo en vénitien) a été créée en 920, puis reconstruite de nombreuses fois. Napoléon la ferma définitivement en 1810, date à partir de laquelle elle ne servira plus que de grenier, avant d’être détruite par les Autrichiens en 1837.
Le campanile est l’un de ceux qui s’effondrèrent lors du tremblement de terre de 1347. La légende veut que les cloches se missent à carillonner sans que personne ne fasse rien ce jour la. Le campanile fut ensuite reconstruit, mais se mit immédiatement à pencher. Un expert de Bologne démarra une campagne de travaux pour redresser l’édifice, qui à peine redressée se mit à s’incliner de nouveau, tuant 2 moines du monastère voisin de Santo Stefano.
Le campanile fut reconstruit une nouvelle fois, puis 20 ans sans encombre plus tard fut frappé par la foudre, et partiellement détruit. Une nouvelle et ultime campagne de reconstruction plus tard, l’édifice tint enfin le poids des ans, puis fut démoli en même temps que l’église.
L’église et son campanile sont visibles sur plusieurs peintures, notamment sur une vue de Canaletto. On peut aussi les voir sur un tableau du peintre védutiste Gabriel Bella, visible comme une partie importante des œuvres de l’artiste au musée de La Querini Stampalia.