Tu dors ma bien aimée – Jean-Joseph Rabearivelo
Tu dors, ma bien-aimée ;
tu dors dans ses bras, ô ma dernière-née.
Je ne vois pas vos yeux lourds de nuit
qui d’ordinaire s’irisent comme des perles authentiques,
ou des raisins mûrs.
Une bouffée de bon vent entrouvre notre porte,
fait gonfler vos robes légères
et trembler vos cheveux,
puis emporte un papier de sur ma table
que je rattrape près du seuil.
Je lève ma tête,
le poème commencé dans la main:
vos yeux clignotent dans l’azur,
et je les appelle : étoiles.