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Travaux d’aiguille de pin – Olivier Larronde

Travaux d’aiguille de pin – Olivier Larronde

Bondée d’amers croissants, la fenêtre s’égare :
Chiffonniers câlinés, aimantés par les lunes,
Des chevaux font le vide où bénir ses charnières. À leurs temples la forge en couleuvres se perd ;
Sa hache, un maure au flanc, multiplie leurs profils;
Le char de ma lanterne en a creusé les marches,
La chapelle aux rayons des clefs à forme humaine.
Pavillons cueillez-y vos laques en amande,
Vos porches au talon d’étalons sans balance.

Ces poissons japonais, c’est l’onglée sur la place
Où s’enferme une aiguille et change de prison.
En vain s’y comparaient les dômes du spectacle,
Meublés de carillons, l’ombrelle aux corridas.
Ainsi la flotte naine a sa charge d’olives,
Manne des tuileries de banlieues au secret,
Au dos de leur façade, en regrettant ses boucles,
Du mors de sa baignoire imprimant des créoles. —
Spectateur m’y voici : la cognée des croissants
Accouche ces tunnels d’une chaîne d’images.

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