Saint-Mitre-Les-Remparts – Louis Brauquier
Certains voudraient que je cultive cette terre
Où poussent en désordre et l’olive et l’amande,
Les figuiers pareils à des animaux anciens,
Pleins de mémoire, dont les têtes touchent le ciel ;
Que je sème des plantes utiles, vivrières,
Des tomates, de l’ail, des oignons rouges, blancs,
Pour les soupes de paysan que je me fais,
Parfois, quand l’hiver s’épaissit au crépuscule ;
Que je me baisse vers elle.
Mais je suis vieux,
Et j’aime l’abandon sur quoi veille, indulgente,
La déesse qui n’oublie pas les temps fertiles.