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Retour – Frédéric Nietzsche

Retour – Frédéric Nietzsche

Ce fut un jour de peine,
Quand jadis je fis mes adieux :
D’angoisse encore plus vive
Le jour où ensuite je revins.

Les espoirs du voyage
Anéantis d’un seul coup !
Ô heure malheureuse !
Ô jour funeste !

J’ai beaucoup pleuré
Sur la tombe de mon père,
Et des larmes amères
Sont tombées sur la dalle.

La chère maison paternelle
M’est apparue si vide et si triste
Que j’ai dû la quitter bien souvent
Pour gagner la forêt obscure.

Dans son espace ombragé
J’ai oublié toute douleur.
Par de doux rêves
La paix est revenue dans mon cœur.

Le doux éclat des jeunes fleurs,
Les roses et l’ébat des alouettes
Ont éclairé mon sommeil
À l’ombre d’un hêtre.

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