On marche – Franck Venaille
(Extrait)
On marche dans la fêlure intime du monde
Ces soubresauts nés de la douleur primitive
Quelle-est la voix qui le dira ? Quel sera ce corps qui saura mener jusqu’à son terme la valse triste ?
Une voix s’élève à l’intérieur de nous-même – voix chère –exprimant ce qui s’apparente à l’expression de la plainte première
Je suis cet homme-là qui, tant et tant, crut aux vertiges et qui, désormais, dans la déchirure du langage se tient, regard clair, miné toutefois, blessé
Dans la fêlure du monde où les plaies suintent