Morbidesse – Birago Diop
Sous l’effet d’une puissante drogue
Je voudrais dormir, dormir
Sans rêves et sans souvenirs
Dans les bras du temps qui vogue.
Dormir jusqu’à jamais ; pour
M’évader de la hantise
Qui peuple et qui brise
Tout ce que j’aimai un jour.
Mon cœur sans fibre
Sort de l’amour où
Pour-lui tout vibre
Quand rien ne lui est doux.
Et tel le squelette pâle
Du tableau de Goya,
Soulevant la dalle
De sa tombe, il dit : « Nada ! »