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L’esprit où les fêlures s’étendent – Guillain Méjane

L’esprit où les fêlures s’étendent – Guillain Méjane

L’esprit où les fêlures s’étendent
à la musique des morts.
Quelque chose occupe la boîte crânienne.

Qui brûle les os des membres supérieurs ?
Pour tout effacer, après la tête.
Là c’est dans les serres du temps que nous
nous sommes vu prisonniers.
Mémoire sèche, gorge couverte de crépis.
Tard, nos théories sont devenues collantes
et il n’y a plus de place pour divaguer.
Filer droit, rien n’est alors possible.
Déjà vu, arrêté sur l’instant propice.
Pour se souvenir il faut fermer les yeux
plisser les paupières, et revenir plus tôt.
Ou parler longtemps dans un téléphone orange.
Vous avez répété,
il faut se saisir, se tenir fermement.
Immobile,
les yeux bas, vous pourrez vous voir sous terre.

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