Le dernier gîte – Nérée Beauchemin
Je te reviens, ô paroisse natale.
Patrie intime où mon cœur est resté ;
Avant d’entrer dans la nuit glaciale,
Je viens frapper à ton seuil enchanté.
Pays d’amour, en vain j’ai fait la route
Pour saluer encore ton ciel bleu,
Mon œil se mouille et ma chair tremble toute,
Je viens te dire un éternel adieu.
Oh ! couchez-moi dans la tombe bénite,
Dans un recoin discret du vieil enclos.
Ici, je viens chercher mon dernier gîte,
Je viens ici chercher calme et repos.
Ô terre sainte ! ouvre-moi ton asile,
Près des miens, jusqu’au jour du grand réveil,
Je dormirai comme en un lit tranquille,
Mon dernier rêve et mon dernier sommeil.