La marque des vers ne s’efface pas – Guillain Méjane
La marque des vers ne s’efface pas.
Écrire
segmente les lignes de vue, déporte
les pentes contre des plaines nues
pour en faire des courbes.
Dire
longe la rivière et porte des mots,
des sons par voix sur les lisières
pour en façonner des vierges.
Traduire
les émanations du monde sur des pages.
D’un décalage, en faire de la chair à poésie.