J’entrais dans l’arbre – Guillain Méjane
J’entrais dans l’arbre
Je m’habillais de branches
Je revêtais l’écorce comme on entre en lumière
Je parlais une langue étrangère et vieille
Comme si elle était mienne
Elle saisissait mon être pour ne plus le lâcher
Et j’étais son poème
À moitié dans les airs
À moitié dans la terre