Je vivais au milieu de choses mal unies – Odilon-Jean Périer
Je vivais au milieu de choses mal unies,
Demandant au hasard de diriger mes pas.
Je mettais à mon dieu le masque des folies
Et le meilleur ami ne me connaissait pas.
Il s’est fait un été plus divin que les autres,
Comment résisterais-je à son embrassement ?
Je marche, confondant mes biens avec les vôtres ;
Je respire au milieu d’un monde bien portant.
Beau jour sobre et profond comme un marbre sauvage,
Que vos angles dorés m’ont donné de secours !
Tant de perfection fait aimer son ouvrage
– Tant de limpidité détourne de l’amour.