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Impossible – Vladimir Maïakovski

Impossible – Vladimir Maïakovski

Seul je ne pourrais pas
porter un piano
(d’autant plus
un coffre-fort).
Mais le cœur
ni armoire,
ni piano,
comment le porterais-je, l’ayant repris.
Les banquiers le savent.
« Nous sommes riches sans limites,
quand les poches ne suffisent plus
nous mettons au coffre. »
L’amour
je l’ai caché
en toi
comme des richesses dans du fer
et je m’en vais,
joyeux comme Crésus.
Et peut-être
si j’en ai très envie
je tirerai un sourire
un demi-sourire
ou moins,
bambochant avec d’autres
je dépenserai pour une demi-nuit
une cinquantaine de roubles de monnaie lyrique.

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