Ils frappent et entrent – Guillain Méjane
Ils
frappent et entrent
entrent et tordent
tordent et brûlent
brûlent et croissent
Depuis,
l’automne dans les poches,
sous les mains
et les souvenirs dévastés.
Les routes ne sont plus sûres, les côtes sur la mer à l’arrêt.
Travestis, la barbarie au revers, les libérateurs
écorchent vives les cités,
soufflent les quartiers proches,
disloquent les gens de passage, écrasent les gens des caves.
La guerre nouvelle n’existe pas, c’est l’imagination de ceux qui meurent.