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En fendant de la main l’herbe des prairies – Walt Whitman

En fendant de la main l’herbe des prairies – Walt Whitman

En fendant de la main l’herbe des prairies et en respirant son odeur particulière,
Je lui demande des concordances spirituelles,
Je demande le plus copieux et le plus étroit compagnonnage entre les hommes.
Je demande que s’élèvent les brins d’herbe des mots, des actes, des individus,
Ceux du plein air, rudes, ensoleillés, frais, nourrissants.
Ceux qui vont leur chemin, le torse droit, qui s’avancent avec liberté et autorité, qui précèdent au lieu de suivre,
Ceux qu’anime une audace indomptable, ceux dont la chair est forte et pure, exempte de taches.
Ceux qui regardent nonchalamment en plein visage les Présidents et les gouverneurs, comme pour leur dire : Qui êtes-vous ?
Ceux que remplit une passion sortie de la terre, les simples, les sans-gêne, les insoumis.
Ceux de l’Amérique intérieure.

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