Élégie – Tomas Tranströmer
J’ouvre la première porte
C’est une grande chambre inondée de soleil
Une lourde voiture passe dans la rue
et fait trembler la porcelaine.
J’ouvre la porte numéro deux.
Amis ! Vous avez bu de l’ombre
pour vous rendre visibles.
Porte numéro trois. Une chambre d’hôtel étroit.
Avec vue sur une ruelle.
Une lanterne qui étincelle sur l’asphalte.
Belles scories de l’existence.