Desiderium – Louis Brauquier
Vie brève, la mort infinie.
L’espoir tend ses rets d’oiseleur.
Anxieuse une étoile file,
Se hâte vers une autre nuit.
Désirs, astres inaccessibles.
Et l’ombre est noire, du bonheur.
Le désir se nourrit d’absences, de regrets,
De la violence des rencontres difficiles
Du souvenir moins pur que la réalité,
Et, toujours, de la peur d’avoir perdu l’amour.
Torrent fou, arrachant aux parois souterraines
Les oiseaux, les serpents gravés des millénaires,
Aveugle dans le secret de sa résurgence,
Pour affleurer, parfois, source au cœur du désert.
Autrefois je me demandais dans les lointains
Ports exotiques, si je reverrais Marseille,
Après toutes ces années, au mouillage dans la nuit.
Maintenant, tant de fois revenu, quand elle
Installe ses phantasmes au chevet de la chambre,
Je voudrais être sûr que je reverrai l’aube