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Des nuées de rosée parsèment les herbes hautes – Guillain Méjane

Des nuées de rosée parsèment les herbes hautes – Guillain Méjane

Des nuées de rosée parsèment les herbes hautes du jardin rocailleux. Ses chardons, ses fleurs, je ne peux pas toutes les nommer. La fin de nuit donne des gris ternes, un trait de rose, un rayon d’ambre.
Les reliefs enflent, s’étirent. D’autres dimensions apparaissent depuis les bords. Dans une onde de matière vivante, ma vue s’anime jusqu’au seuil. J’attends un autre moment, presque immobile. Un crissement, des vibrations imperceptibles, un chant d’oiseau ?
C’est un vent d’Est. À la lisière du muret de pierres sèches, le crépitement sourd du lichen touché par un premier soleil. Je sors. Je vais vers la porte, à la lisière de ce jardin sauvage qui m’a vu grandir.

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