Ce matin la neige s’attache – Guillain Méjane
Ce matin la neige s’attache, le pays devant s’apaise.
Les neiges de fin février,
à l’Est des réservoirs,
rendent les terres plates.
Derrière la ligne d’arbres, sous la colonne de fumée
la puanteur des calcinés.
Le métal a fondu, les corps ont coulé
et d’où sont ils venus ?
On ne sait pas
ils sont trop mélangés.
Alors les déplacés passent,
bidons en bandoulière,
au loin des feux de fusion.
La neige n’y peut rien, elle disparaît des cratères.