Automne – Frédéric Nietzsche
Brouillard d’automne alentour ;
fondus en vapeurs grises,
passent en glissant les fantômes des monts.
Œil rougeoyant le soleil décline
tête sombre et sans cesse assombrie
il descend à son tombeau de vagues.
Brouillard d’automne alentour ;
en vapeurs humides d’horreur nocturne,
le feuillage tremble, fatigué de vivre.
Gais de l’été, tristes de l’automne, les oiseaux s’enfuient par le ciel.
Brouillard d’automne alentour ;
le hibou hulule,
resserrés les sapins frémissent, les chênes gémissent.
Noyées de nuit, blêmes,
les figures du brouillard tremblent,
vers la tombe, vers la fosse.