Science-fiction – Chris Foss
Obsédé par la vitesse, la couleur et la technologie hybride, Chris Foss peint d’énormes vaisseaux spatiaux et des arcs intergalactiques qui sont trop grands pour que l’horizon soit suffisant. Les qualités curieusement vétustes de ses véhicules évoquent les souvenirs des paquebots de ligne et des chars d’assaut de la Première Guerre mondiale. Avec des structures postmodernes et complètement différentes des formes aérodynamiques de ses prédécesseurs, Foss donne forme à des machines qui peupleront un jour tout l’espace interstellaire.
Reconnu comme l’un des plus grands artistes de science-fiction de tous les temps, Chris Foss colore les recoins de notre propre imagination, et prête une voix aux merveilles innommables non seulement de son esprit, mais aussi du nôtre. Peignant des vraisemblances d’un avenir qui n’est pas encore le nôtre, ses immenses vaisseaux spatiaux dépassent l’horizon tout en apportant une nouvelle ère de voyages cosmiques qui sont déjà un spectacle à contempler.
Enfant dans le Devon, en Angleterre, Foss s’est trouvé fasciné par les vestiges de la révolution industrielle – ses gares ferroviaires vieillissantes et les innombrables mines abandonnées. Passionné par la technologie, la couleur et la vitesse, il a construit des maquettes de machines à vapeur et reconstruit des voitures accidentées à partir de ferraille.
L’ambition de Foss a toujours été de devenir un artiste. Dans ses premières années, pour apaiser ses parents, il est entré à l’école d’architecture de Cambridge, nourrissant ainsi son besoin structurel de comprendre les éléments qui l’entourent. Cela a naturellement créé un esprit unifié formé à la fois d’art et de science.
Alors qu’il était à l’université, Foss a vendu une bande dessinée de six pages au magazine Penthouse. Les éditeurs (qui ont ensuite publié le magazine OMNI) ont été tellement impressionnés qu’ils ont mis Foss sous contrat pour qu’il puisse constituer son portfolio. En six ans, Foss est devenu un artiste de science-fiction de renommée internationale. Des auteurs comme Isaac Asimov et Arthur C. Clarke lui ont spécifiquement demandé d’illustrer leurs romans.
Puis sont arrivés les films. L’imagerie de Foss a inspiré une petite armée d’imitateurs, y compris des concepteurs de télévision et de films. Foss a été le premier à conceptualiser la planète cristalline, Krypton, pour le film Superman. Twentieth Century Fox lui a demandé de travailler sur des concepts pour Alien avec son collègue H. R. Giger.
Peut-être que la plupart des œuvres monumentales de Foss ont été exécutées pour un film qui attend toujours d’être terminé. En 1975, Alejandro Jodorowsky (réalisateur de El Topo et The Holy Mountain) a été chargé de filmer le roman Dune de Frank Herbert, et il a demandé à Foss de concevoir l’impressionnante panoplie de l’Empire Padishah. Sur l’artiste, Jodorowsky a dit : « Foss est un être aussi réel et irréel que ses vaisseaux spatiaux, un orfèvre médiéval des futurs, et de lui naissent les machines en cuir et à poignard des Sardaukers, la géométrie pachydermique de la planète dorée de l’Empereur Padishah, le plan papillon délicat, et d’autres machines qui peupleront un jour tout l’espace interstellaire ».
Foss continue de concevoir des vaisseaux spatiaux fascinants pour le cinéma. Sa plus récente contribution a été à Marvel’s Guardians of the Galaxy. La capacité de Foss à captiver le public par le biais d’un art inhabituel est intemporelle.
