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Time machine – Edgar Martins

Time machine – Edgar Martins

Prise entre 2010 et 2011, la série The Time Machine est structurée comme un relevé topographique de centrales hydroélectriques.

Edgar Martins a travaillé en étroite collaboration avec la Fondation EDP afin d’obtenir un accès exclusif à 20 centrales électriques situées au Portugal. Beaucoup de ces centrales électriques ont été construites entre les années 50 et 70, dans une période de perspectives prometteuses, de croissance économique rapide et de changement social. Leur raison d’être tacite était d’alimenter l’expansion du pays et de le propulser vers un avenir prospère.

Quarante ans plus tard, pas plus d’une demi-douzaine de personnes – en incluant les spécialistes le personnel de nettoyage et de sécurité – ne dirigent ces stations. A la grande époque il y avait jusqu’à 250 travailleurs par station. Ces personnes et leurs familles étaient prédestinées à vivre dans des villes nouvelles, centres de population et développement urbain rayonnants, témoins d’un futur resplendissant.

À chaque barrage, des mécanismes informatisés régulent désormais la production et la distribution d’énergie.

Bien que les centrales aient été conçues à une époque où l’homme et la machine envisageaient un avenir commun, aujourd’hui, la désertification des sites techniques qui abritent les machines (ainsi que les paysages naturels et humains où les barrages ont été construits) évoquent le paradoxe de cette impossibilité.

The Time Machine enregistre des objets et des espaces dont les designs grandioses témoignent de la portée et de l’ambition de la vision qu’ils ont été conçus pour servir. Ces machines et salles, qui nous placent simultanément dans de véritables cadres de science-fiction et dans un champ inévitable de nostalgie, caractérisent un temps suspendu, celui du moderne.

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