Echo – Dan Isaac Wallin
Jusqu’où aller pour prendre une photo ? Le photographe Dan Isaac Wallin est capable de quitter la civilisation, de traverser des déserts et de se rendre sur des îles lointaines. Il trimballe des appareils photo grand format et des films Polaroid. Rester dehors pendant des semaines, méditer et observer la nature environnante. Quand la composition prend vie, dans ce moment d’exposition, quelque chose de plus grand apparaît, quelque chose qui dépasse la relation entre la perspective, l’appareil photo et le sujet. Pour Dan, la photographie est un processus – une expédition artistique, technique et artisanale.
Le photographe et artiste Dan Isaac Wallin est une sensation dans l’art visuel suédois contemporain, un innovateur dans les techniques analogiques à l’ère de la photographie numérique. Ses tableaux distinctifs et oniriques sont exposés dans des galeries en Suède et aux Pays-Bas.
D’une façon ou d’une autre, chaque scène capturée par Dan est liée à une partie de sa vie. Des reflets de son paysage d’enfance, à Bohuslän, aux portraits de stars du rock, d’aventuriers et de gens ordinaires. C’est une question de pouvoir d’attraction et de temps. Le temps est le facteur omniprésent. Le temps que vous allouez pour la réalisation d’une image. Pour trouver sa forme. Dans l’œil de la lentille. Sur le papier photo. Dans l’œil du spectateur.
La nature est un thème fréquent dans les œuvres de Dan. Qu’il s’agisse d’océans, de granit rugueux, de déserts secs ou de sommets montagneux enneigés. Différents paysages unis par leur solitude. Les images trouvent leur forme pendant les voyages de Dan. D’abord, il découvre un endroit – comme Lofoten en Norvège, en Islande ou en Israël. Puis il revient. Passer du temps. Créer des images.
Le temps prend une part tout aussi décisive dans les portraits de Dan. Il travaille toujours en grand format. Une technique qui exige que le sujet soit absolument immobile pendant un moment prolongé. Une chance d’entrer en contact avec l’appareil photo et le photographe. Dans ce moment – jusqu’à 20 secondes – des choses imprévisibles se produisent. Un facteur qui fait de la rencontre entre humains une œuvre d’art : « Chaque portrait que je fais est à la fois un autoportrait, une étude de qui je pourrais être ».
En tant que photographe, Dan est volontairement revenu à la photographie analogique. Il veut explorer les possibilités du film Polaroid ainsi que des techniques plus artisanales. Dans son studio, un réfrigérateur est rempli de film Polaroid. Ici, il expérimente également différents procédés traditionnels tels que l’impression sur gomme. La nostalgie n’a rien à voir avec cela, c’est l’artisanat et l’expérimentation qui attirent Dan : « Quand je n’aurai plus de film Polaroid, je passerai à autre chose. Essayez de nouvelles choses. C’est ce que j’aime avec la photographie, aussi bien analogique que numérique ».