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Cris – André Frédérique

Cris – André Frédérique

Si la pierre chante comme un violon
sous l’eau des nuages
Si l’arbre coupé gémit dans son absence
Si la fleur dans son sang
jette un cri
tu n’as pas d’oreilles pour entendre
leur plainte.

Race des enfants morts
pierres scellées au ventre des veuves
qui sombrez dans le gouffre
des draps
vos épaves rouges
hurlent sur la mer.

D’un tas de charbon
pas un diamant ne brûle
pas un lion ne bêle dans un troupeau de moutons
pas un mot ne sort d’un ratelier perdu
pas une nageoire d’un sac de plumes
mais de la bouche des muets
des démons de toutes couleurs
sortent bâillonnés.

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