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Comme le moineau – Charles Bukowski

Comme le moineau – Charles Bukowski

Pour donner la vie il faut prendre la vie,
et comme notre peine tombe plate et creuse
sur une mer de sangs innombrables
je passe au-dessus des grosses masses convulsées bordées
de créatures pourrissantes aux jambes blanches, aux ventres blancs
mortes longuement et qui se révoltent contre le spectacle environnant.
Chère enfant, je ne t’ai rien fait que le moineau
ne t’ait fait, je suis vieux quand c’est à la mode d’être
jeune, je pleure quand c’est à la mode de rire.
Je t’ai détestée quand cela aurait exigé moins de courage.

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