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Mythes et visions – François-Louis Schmied

Mythes et visions – François-Louis Schmied

François-Louis Schmied est né à Genève en 1873. Dès son enfance, il est attiré par le dessin et par un Orient idéalisé dont son père, qui a vécu en Algérie, parle avec nostalgie. A Genève il apprend la gravure sur bois à l’École des Arts Industriels et la peinture à l’École des Beaux-Arts. En 1895, il quitte la Suisse pour s’installer à Paris, où il complète sa formation dans les arts du livre aux cours du soir de l’Ecole Estienne. En 1899, Schmied et ses amis d’origine suisse fondent l’Association des Artistes Suisses.

En 1910, la société du Livre Contemporain remarque son talent et lui demande de graver sur bois 90 illustrations en couleur du peintre animalier Paul Jouve pour le Livre de la Jungle de Rudyard Kipling. En raison de la guerre, le livre ne sera achevé qu’en 1918 mais cet ouvrage est aujourd’hui considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la bibliophilie du XXème siècle. La société du Livre Contemporain lui fera de nouvelles commandes comme pour « Les Climats » recueil de poèmes de la comtesse de Noailles, dont la maquette et les originaux seront exposés à la galerie Georges Petit en 1921.

Avec Jean Dunand, Jean Goulden et Paul Jouve, dont il était proche, François-Louis Schmied participa à plusieurs expositions, notamment à la galerie Georges Petit puis à la galerie Charpentier.

En 1922, il devient éditeur, et maîtrise alors tous les métiers du livre, peintre, graveur, typographe, maquettiste, relieur, et imprimeur. Il conçoit ainsi et réalise ses livres dans leur intégralité avant de les éditer. Son atelier bénéficia d’une excellente réputation. En effet ses ouvrages précieux, à tirages limités (150 exemplaires maximum), exigeaient plusieurs années de travail, jusqu’à six ans pour certains ouvrages.

A partir de 1922, il collabora de manière anonyme avec Gustave Miklos, ce dernier lui soumettant projets d’illustrations et d’ornements, dessinés selon sa propre imagination ou d’après les indications données par Schmied sous forme de maquettes, croquis, gouaches, etc. Cette relation resta longtemps secrète.

Son fils Théo dirigea son atelier à partir de 1924, et Schmied s’installa définitivement au Maroc en 1933. Il décède à Tahannaout en 1941.

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